L’eau, sa présence et ses symboles racontés dans le hall d'honneur de la mairie de Sarreguemines. Une exposition locale artistique et éclectique.

Du 21 au 27 novembre prochains, l’artiste sarregueminoise Alexandra Staebel installe ses oeuvres dans le hall d’honneur de la mairie de Sarreguemines. Dans cette exposition intitulée À la source des souvenirs, elle s’attache à représenter l’eau d’après des thèmes, personnes, mythes et événements qui s’y rattachent. Au fil de pièces qui conjuguent plusieurs formes artistiques, elle montre que l’art offre plus de possibilités que de « peindre des tableaux » et qu'il n'est nullement inutile de nous rafraîchir les idées sur ce que l'eau constitue d'essentiel dans la vie et même pour notre survie : le corps humain est constitué d'eau à 70 %...

« À mon sens, l’art ne doit pas seulement être beau et s’exposer. Il doit s’inscrire dans la cité, la vie quotidienne des citoyens, élever les possibilités et les faire tendre vers un meilleur avenir commun »

Alexandra staebel 

Née à Sarreguemines où la Blies rejoint la Sarre, Alexandra Staebel a trouvé dans cette confluence, une source d’inspiration intarissable. Elle a travaillé sur ce thème dès ses études à l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs de Strasbourg, dont elle est diplômée. Dans cette exposition, c'est l’aspect de l’eau, sa présence et sa vie qui sont représentées, mais aussi ses symboles et ses évidentes répercussions dans le langage. Ici et ailleurs, les idées se développent comme le plancton maritime, se dessinent comme si elles suivaient le cours d’une rivière, se réfléchissent et se combinent dans des correspondances où, comme disait Charles Baudelaire « les parfums, les couleurs et les sons se répondent... ».

L'artiste présente ses oeuvres originales, truffées de références, remakes, réminiscences, et évocations d'artistes et d’amis sur le thème. Un voyage en Guyane a inspiré plusieurs tableaux et l’on retrouve les paysages typiques de mangroves et le fleuve Maroni aux teintes jaune-bleu-vert. Peintes, dessinées, ou composées à partir d'éléments du quotidien et de matériaux de récupérations, des oeuvres sont accrochées, disposées, ou posées au sol, et non loin d'hommages à René Dumont et de Jean- Yves Cousteau par exemple. Etant donnée une actualité alarmante sur le sujet, un « Monstre du Loch Ness » de 15m de long veille à ce que l’événement ne soit pas dénué d'humour ! Cette exposition qui met l’eau à la bouche témoigne d’une imagination débordante et d’un foisonnement esthétique. On peut relever que les tarifs pratiqués mettent l'art à la portée de tous.

Biographie d'Alexandra STAEBEL

Née en 1962 à Sarreguemines, Alexandra Staebel a développé dès l’enfance des dons artistiques remarqués par ses proches. C’est tout naturellement qu’elle a poursuivi ses études dans ce domaine, en entrant à l’Ecole des arts décoratifs de Strasbourg, dont elle est sortie diplômée en 1986. Après avoir complété son cursus par l’histoire des arts et la psychologie, elle a travaillé comme graphiste conceptrice pour des missions culturelles, le commerce et l'édition .

De 1994 à 2005, Alexandra Staebel a géré l’Atelier, école d’arts plastiques qu’elle a créé à Strasbourg, où elle a enseigné à des élèves âgés de 3 à 80 ans, et où son association a accueilli intervenants et conférenciers. Professeure d’arts plastiques contractuelle en collège à partir de 2007, elle accorde une place prépondérante à la transmission des savoirs, à côté de la production d’oeuvres artistiques et de
l'activité citoyenne. Cette exposition « À la source de souvenirs » est d’ailleurs sa première exposition publique à Sarreguemines, sa ville natale, où elle est revenue vivre depuis une quinzaine d’années. En plus de montrer son travail artistique l’exposition a pour but de créer une rencontre avec la population locale qui pourrait déboucher sur la création de cours ou d’une petite école d’art dans la cité faïencière.

Enfant, je vivais dans un quartier de Sarreguemines entouré de vergers et de forêts. Avec mes amies, nous avions l’habitude de jouer autour d’une source. C’est peut-être à ce moment-là que j’ai pris conscience de l’importance de préserver l’environnement, et que sont nées mes convictions écologiques »

Alexandra staebel