PARTIE 1

Sarreguemines occupée

Tantôt vides, tantôt bondées, aussi bien entretenues que dévastées, les rues sont les artères d’une ville. Avec le bâti urbain auxquelles elles se rattachent, elles définissent la cité dans laquelle nous vivons au quotidien. Elles permettent ainsi aux habitants d’ancrer leurs mémoires personnelles dans des lieux connus de tous.

Toutefois, elles reflètent également des moments singuliers de notre Histoire. 
Bien avant l’Occupation de Sarreguemines le 25 mai 1940, la ville et ses rues se métamorphosent en se dotant de barricades. Bien avant la Libération par les américains entre le 5 et le 11 décembre 1944, les rues et bâtiments emblématiques hissent les couleurs nazies.

Nous vous proposons ici de (re)découvrir la portée de certains lieux, définitivement témoins d’un lourd passé.

PARTIE 2

Des vies marquées à jamais

Cette guerre fut un traumatisme générationnel et causa d’innombrables souffrances. Si les esprits sont rivés sur des éléments très connus, il convient de rappeler les événements locaux qui sont tout aussi importants.

Civils comme militaires, les Sarregueminois ont perdu des proches, des membres de leurs familles, leurs possessions, leurs maisons, et parfois même leur moralité. 
Sarreguemines connut l’évacuation dès le 1er septembre 1939 puis, après le retour de Charente, la vie sous le nazisme. Certains subirent la déportation, d’autres le service du travail, le Reichsarbeitsdienst ou encore l’enrôlement par la Wehrmacht.

Les bombardements contribuèrent à marquer les esprits par leur violence. Et pourtant, nos aînés n’ont pas baissé les bras. À nous de nous souvenir de leurs épreuves.

PARTIE 3

Les bombardements

La ville de Sarreguemines a subi 12 bombardements au cours de cette guerre. 
D’intensité variable, les deux plus importants sont ceux du 4 octobre 1943, qui fit 133 morts, et du 1er mai 1944, qui en fit 91.

Sur les 1828 immeubles recensés en 1939, 10% sont totalement rasés. Cela représente 427 foyers complètement sinistrés.
Au total, plus de 300 civils ont perdu la vie sur notre sol, dont 45 en déportation, 31 dans les combats de la Libération et 232 suite aux bombardements. Ce dernier chiffre comprend également les 37 ouvriers russes, morts bien loin de leur pays.

À la lumière de ces chiffres funestes, nul doute que Sarreguemines fut particulièrement traumatisée. Les bombes, telles des épées de Damoclès, ont profondément marqué une ville déchirée ainsi que l'ensemble de ses habitants.

PARTIE 4

La Libération

Les opérations militaires sur notre territoire et par extension notre libération ont été laborieuses.

À partir du 6 décembre 1944, les combats entre américains et allemands allaient durer plusieurs jours afin de réduire à néant les derniers points de résistance. Chaque maison était susceptible d‘être un nid de mitrailleuse ou une position de snipeur. 
Le 10 décembre néanmoins, la ville commençait à respirer. Certes l’ennemi était encore très proche mais les combats urbains étaient terminés.

Malgré la potentielle contre-attaque allemande de l’opération Nordwind, André Rausch, nouveau maire désigné par les américains, s’occupa tant bien que mal d’une ville meurtrie.
Une fois l’offensive américaine du 15 mars 1945 menée, l’effervescence de la Libération du 10 mai 1945 pouvait avoir lieu, clôturant cette guerre durement ressentie par les Sarregueminois..

Lieu
Galerie Arpège
Institution Sainte Chrétienne Le Salle
20 Rue Sainte-Croix
57200 Sarreguemines

Dates et heures
Du 07 au 16 octobre 2024
du lundi au vendredi
de 13h30 à 18h30

Tarif
Entrée gratuite

Visite scolaire
Se renseigner en mairie, au cabinet du Maire : 03 87 28 54 52
ceremonies@mairie-sarreguemines.fr

 

Accès
L'exposition ayant lieu dans un établissement scolaire, il est nécessaire de se présenter à l'entrée et de sonner. Une personne vous guidera vers la galerie Arpège, et vous serez libre de visiter l'exposition à votre rythme pendant les heures d'ouverture.

Informations pratiques
La visite est gratuite et en libre accès. Aucune visite guidée n'est programmée.
Les lieux sont accessibles aux personnes à mobilité réduite.
Les chiens, hormis les chiens guides, ne sont pas autorisés.

L'exposition sera de retour en décembre !
Dans un premier temps, l'exposition"Sarreguemines se souvient" sera présentée dans la galerie Arpège de l'institution Sainte Chrétienne La Salle du 07 au 16 octobre 2024.
Elle sera ensuite déplacée au Casino des Faïenceries du 09 au 20 décembre 2024.