Stéphane Noll expose "Chemins de traverse" à l'Hôtel de Ville

Du samedi 9 au dimanche 17 septembre 2023, le Sarregueminois Stéphane Noll exposera ses œuvres photographiques dans le hall d’honneur de l’hôtel de ville de Sarreguemines de 9h à 12h et de 14h à 17h.

Intitulée « Chemins de traverse », cette exposition de 26 tableaux se veut un hommage posthume à ses parents trop tôt disparus. Elle entre dans le cadre des Journées du patrimoine prévues le 16 et 17 septembre et une action caritative sous forme de don personnel car à l’issue, l’ensemble sera offert à l’hôpital Robert-Pax de Sarreguemines.

L'artiste

Né à Sarreguemines en 1972, Stéphane a rejoint le centre de haut niveau de gymnastique de Forbach à l'âge de 16 ans. Il termine sa carrière de gymnaste en 1995 après avoir glané plusieurs titres de champion de France par équipe. Il se consacre alors à d'autres sports : squash, volley, activités de pleine nature et parachutisme. C'est par ce prisme qu’il découvre le métier de l'image en faisant de la vidéo en chute libre. Aimant l'aventure et l'incertitude, il trouve son bonheur dans le canyoning. Encadrant des groupes il transpose la vidéo au milieu aquatique et naturel, afin de ramener des souvenirs à ses proches, mais aussi pour montrer les beautés de la nature. « J'adore la technique et l'engagement, l'incertitude que l'on peut retrouver derrière chaque cascade ». Il réalise son premier "film" en 2008, projeté au Rassemblement International de Canyoning en France.

Un drame familial, un tournant

En mars 2001, son papa Michel, représentant commercial dans une société et correspondant photographe du Républicain Lorrrain à l’agence de Sarreguemines décède prématurément à l’âge de 51 ans. Juste avant son départ, il lui a dit :  " Ne fais pas n'importe quoi, mais si tu veux faire quelque chose, et que tu peux le faire, surtout fais-le ! ". Une phrase gravée à jamais dans la tête de Stéphane. Plusieurs appareils photos de son père restent en sommeil dans la maison aux côtés de sa mère, jusqu'au jour où elle décide de faire le tri. « Je les récupère et je prends conscience que je ne pourrai pas faire du sport toute ma vie. En 2010, je plonge seul, dans les méandres de la technique photographique à laquelle je ne connaissais absolument rien ». Stéphane adapte les objectifs hérités sur un boîtier d'occasion qui est compatible. Le début d’une passion nouvelle.

L’année 2011 comme déclencheur

Stéphane se documente, s’entraîne en prenant des photos de famille, des événements sportifs, des concerts, des mariages. En 2012, il expose les tranches de vie des résidents de la maison de retraite à Malzéville. Avec le temps, la confiance s’installe, la technique est maîtrisée, les images séduisent. « Je n’ai que la photo comme vecteur d’émotion pour immortaliser des rencontres, des visages, des instantanés et les beautés du paysage. »

RUSSIE, LAPONIE, NORVEGE, EMIRATS, ISLANDE, SUEDE, FINLANDE, SLOVENIE, SUISSE, EUROPE, ETHIOPIE, YEMEN, ETATS UNIS, les voyages à travers le monde se multiplient, la banque d’images devient un trésor.

En janvier 2016, une exposition consacrée à un spectacle de danse suscite un réel intérêt du public au pavillon Poirel à Nancy. Puis en 2017, une exposition en ligne « Rêve lapon » consacrée à un séjour en Laponie émerveille les internautes.

Lors du concours Lumières d’hiver organisé sur Wipplay, Stéphane gagne le 2e prix avec un cliché d’aurores boréales. En 2018, à Essey-lès-Nancy, le Sarregueminois consacre une exposition à la Place Stanislas. Avec une action noble à la clé car 15 % des bénéfices sont reversés au profit des enfants hospitalisés, via l’association Le Rire Médecin. En 2018 démarre l’aventure Yellowkorner à Nancy. Séduite par ses photos sur la place Stanislas, la galerie nancéenne lui propose un partenariat.

Pourquoi cette exposition à Sarreguemines ?

C'est le fruit d'un long parcours, d'une aventure humaine et d’amitié, d'une réflexion, l'aboutissement d'un chemin et la fin d'un chapitre.

Le 18 avril 2020,en plein Covid et vingt ans après le départ de son époux Michel, Danièle Noll née Alonzo, s’éteint à l’hôpital Robert-Pax à l’âge de 68 ans. Cadre à la CPAM de Sarreguemines, elle avait pris sa retraite en 2011.

« J’ai été très sensible à la qualité de la prise en charge de ma maman par le personnel hospitalier tant aux urgences qu’en réanimation et dans le service où elle est partie » confie Stéphane. A la mémoire de son papa qui lui a donné la passion de la photographie et à sa maman pour tout ce qu’elle lui a apporté, Stéphane a donc voulu organiser cette exposition à Sarreguemines. Chez lui, chez eux.

Une manière de boucler la boucle en permettant à leur famille, à leurs amis, à leurs innombrables connaissances et à tous les amateurs de photographie de venir apprécier « Chemins de traverse ». Une exposition lumineuse en hommage aux parents de Stéphane et au personnel hospitalier.